La réforme des retraites a un impact significatif sur les travailleurs et les retraités, tant en termes de revenus actuels que de sécurité future de leur retraite. Cela peut avoir une incidence sur le montant d’argent dont ils disposent pour épargner en vue de leur retraite, sur le montant qu’ils peuvent s’attendre à recevoir en versements de pension et sur la durée de ces versements. Si vous êtes salarié ou retraité, il est important de comprendre les implications de la réforme des retraites. Cela vous permettra de prendre des décisions éclairées concernant votre avenir financier.
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Le départ à la retraite retardé
L’âge légal de départ à la retraite est retardé à 64 ans à compter du 2030. En fait, un ajout de 3 mois par an sera appliquée à partir du 1er septembre de cette année. Ce recul d’âge est valable quel que soit le régime de retraite du salarié. Mais les durées de services des catégories actives restent néanmoins inchangées. Et la retraite à taux plein est valable pour les salariés en invalidité ou en inaptitude à partir de 62 ans.
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Ce recul de l’âge de départ à la retraite touche également le dispositif de carrières longues. En fait, si les salariés remplissant les conditions pouvaient partir à la retraite dès 60 ans auparavant, la réforme indique qu’il faut maintenant attendre 62 ans. Néanmoins, il y a des ajustements pour éviter qu’une personne ait à travailler plus de 44 ans. Si vous avez travaillé avant 16 ans, vous pouvez partir dès l’âge de 58 ans. Si vous avez commencé à travailler entre 16 et 18 ans, vous pouvez prendre une retraite anticipée à 60 ans.
Sinon, la retraite progressive des fonctionnaires est assouplie. Deux ans avant votre départ à la retraite, vous pouvez liquider une partie de celle-ci pour passer à temps partiel.
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Durée de trimestre de cotisation allongé
L’âge légal de départ à la retraite étant repoussé, la durée de trimestre de cotisation est donc allongé et accélérée. En fait, la durée de trimestre nécessaire prévue de 43 ans devait s’appliquer en 2035. Mais avec la réforme, la cotisation doit compter 43 ans en 2027 pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Cette mesure est une vraie surprise et peut causer beaucoup de doutes pour les salariés qui ont eu du mal à entrer dans le monde de l’emploi. Cotiser un trimestre supplémentaire par an est difficile à rattraper si ce n’est pas atteint. Par contre, votre cotisation ne doit pas dépasser les 172 trimestres avant votre départ à la retraite.
Valeur de la pension minimale optimisée
La valeur minimale de la pension est optimisée et cela s’applique aussi aux actuels retraités. En fait, la valeur nette minimale est désormais à 85 % du SMIC. C’est-à-dire qu’une augmentation de 100 euros net par mois aura lieu.
Cependant, cette mesure peut demander des travaux complémentaires. La Cheffe du gouvernement a annoncé que des échanges avec des groupes politiques et dorganisations syndicales auront lieu prochainement. Dans tous les cas, il y a une intention d’intégrer ce contour de la réforme dans un projet de loi.
La prise en charge de la pénibilité est améliorée
La réforme prévoit aussi des avantages pour ceux qui sont concernés par la pénibilité. Des dispositifs supplémentaires au compte professionnel de prévention (C2P) seront mis en place.
Dans ce sens, les salariés qui travaillent dans le port de charge lourde ou dans une posture pénible peuvent bénéficier d’un accompagnement dans le but de prendre une retraite anticipé à partir de 62 ans. D’autre part, il y a aussi eu vent de la mise en place d’un fonds d’investissement relatif à l’usure professionnelle. Il y a pour projet de faciliter les reconversions. A titre informatif, ce serait doté d’un montant de 1 milliard d’euros.
Les nouveaux embauchés n’auront plus droit aux régimes spéciaux
Si vous êtes déjà dans un régime spécial, vous restez dans ce régime, mais vous êtes concernés par le recul d’âge. Vous êtes également concerné par l’allongment de la durée de cotisation. Mais vous gardez les autres avantages de votre régime de retraite.
Sinon, les régimes fiscaux sont supprimés, du moins la majorité. En fait, les futurs salariés n’auront plus droit de bénéficier de ces régimes pour garantir un système juste. Ils seront donc affiliés automatiquement au régime général de retraite.
Selon ce qui est prévu dans la réforme, les régimes spéciaux qui seront supprimés concernent :
- les personnels la RATP ;
- l’IEG ou la branche des industries électriques et gazières ;
- les personnels de la Banque de France ;
- les membres Cese ou Conseil économique social et environemental ;
- les clercs et employés de notaire.
Pour le moment, l’Opéra de Paris, la Comédie Française et les marins ne sont pas concernés par la suppression de ces régimes spéciaux. D’autre part, ceux qui sont affiliés à un régime autonome des professions libérales et avocat ne sont pas non plus concernés par cette mesure.